Le représentant de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture en Rd-Congo – UNESCO -, Jean-Pierre Ilboudo, a, au cours de la conférence de presse du festival Indépendance Rumba, annoncé ce vendredi 21 juin 2019, qu’un dossier sur la rumba congolaise (RDC) sera présenté au siège de son institution à Paris, afin qu’elle soit reprise dans le patrimoine immatériel de l’humanité.
C’est au cours d’un colloque qui aura lieu du 26 au 28 août 2019 dans la capitale française que ce plaidoyer sera faite pour que la rumba congolaise soit reconnue parmi les patrimoines mondiaux. « Trois pays qui jouent la rumba congolaise (Congo-Brazzaville, RDC et Angola) présenteront un dossier commun durant ce colloque », a dévoilé le représentant de l’UNESCO en RDC -Jean-Pierre Ilboudo.
La rumba est un genre musical de la Rd-Congo importé de la rumba cubaine dans les années 1930. Les décennies qui ont suivi l’indépendance de la République Démocratique du Congo sont celles de l’âge d’or de la rumba congolaise. Parmi les orchestres et les chanteurs qui ont contribué à son rayonnement, nous citons symboliquement, le Tout Puisant OK Jazz de Franco Luambo Makiadi, Tabu Ley Rochereau, Papa Noël, Sam Mangwana, Paul Kamba, Wendo Kolosoy, Michelino Mavatiku Visi, Decho Muamba, Jeannot Bombenga, Ntesa Dialesnt, Lutumba Simaro Masiya, Ndombe Opetum, Joscky Kiambukuta, Bimi Ombale, Ya Lengos, Espérant Kisangani, Dindo Yogo, Malage Delugendo, Papa Wemba et Grand Kalé. Cette musique imprégnée dans la culture congolaise est riche par la diversité des thèmes reprisent dans les chansons.
Chantée en lingala, centrée plus sur l’amour, la musique rd-congolaise a connu une nouvelle phase avec le soukous et le ndombolo des quatrième et cinquième générations à travers, les musiciens tels que Pépé Kalé, Djo Nolo, Général Defao, Koffi Olomidé, JB Mpiana, Alain Makaba, Blaise Bula, Werrason, Ferré Gola et Fally Ipupa. bien d’autres artistes qui associent un sebène bien rythmé joué à la guitare et la batterie pour produire des morceaux agréables à l’oreille.
ETIENNE KAMBALA