La musique africaine commémore ce 30 novembre 2015, les 2 ans de la mort du célèbre musicien rd-congolais Pascal Tabu Ley très connu sous le pseudo de Seigneur Rochereau. Deux ans plus tard, qu’est-ce qui reste de ce grand artiste ?
L’humanité se souvient et se souviendra de cette icône par rapport à son très riche répertoire de thématiques pertinentes telles que la citoyenneté, l’amour et l’éducation, et à ses productions scéniques. Il est l’unique musicien africain à avoir presté pendant toute une semaine à l’Olympia Coquatrix (Olympia de Paris). Il a laissé un héritage incommensurable au monde musical, singulièrement à ses deux brios fils artistes musiciens –Youssoupha et Pegguy, mais non exploité.
La question de la reproduction ou de l’exploitation de ces œuvres reste encore masquée jusque-là. D’aucuns pensent que les héritiers Tabu doivent s’ouvrir aux artistes musiciens encore en vie, aux éditeurs, aux distributeurs et aux producteurs pour que le nom de leur père ne soit pas classé dans des tiroirs. Qu’ils veillent simplement sur les différents droits qui les concernent.
« Cet Artiste mérite d’être commémoré au quotidien », a avancé Achille Kadima –Directeur Général et Directeur de Publication du tri-hebdomadaire Africa News. Comme les familles biologique et artistique, l’Etat ne pense pas à immortaliser civilement ces célèbres filles et fils. Les monuments ne renseignent pas toujours. « Notre programme éducatif national doit être révisé. Enseigner aux écoliers et étudiants rd-congolais les œuvres de Tabu Ley et autres artistes ou personnalités serait une très bonne chose. Car, nous avons trop parlé et appris sur les autres. Il est temps que nous fassions la promotion de nos compatriotes. Tabu Ley méritera le sobriquet de Seigneur si seulement la nation mettait en place toutes les batteries. Il risque d’être oublié par l’actuelle génération et les générations futures comme certains pionniers et pères de l’histoire rd-congolaise », a dit Jeannot Ne Nzau Diop –journaliste, chercheur et écrivain rd-congolais.
« Nous souhaitons que le remaniement de notre enseignement se fasse le plus vite possible. Nous sommes prêts à accompagner le gouvernement dans cette démarche », a-t-il-renchérit.
Tabu Ley plus qu’à jamais.
MIRIAM NZEKE