Il est Roi dans son terroir, mais il vise également l’international. Il se nomme Shoggy Angoy. Il est parmi les jeunes rappeurs rd-congolais qui dictent la loi dans la ville de Kisangani, au Nord-Est de la République Démocratique du Congo. Actuellement, il travaille silencieusement pour se booster et réaliser ses rêves. En Février 2017, il a offert un concert lors d’une soirée haute en couleur au Grand Ramela Hôtel toujours à Kisangani devant un public mêlant Avocats, Médecins et quelques cadres de la ville de Kisangani.
Bio
Shoggy Angoy alias Cervelle Intrépide, un jeune rappeur-percussionniste rd-congolais vivant et travaillant à Kisangani. Imbibé par son oncle maternel, ancien Juge coutumier et griot, Shoggy Angoy tomba sous les influences sonores dès qu’il voyait venir ses 4 ans d’âges tendres. Vers les années 2000, alors que la République Démocratique du Congo était plongée dans une crise politique sans précédent marquée par des guerres dont Kisangani, sa ville natale ; en était victime en pertes de milliers des vies humaines et dont les traces peuvent encore se lire sur ses murs et dans la mémoire de ses habitants, Shoggy a commencé à construire un rêve qui se nourrissait de tas d’évènements dont le besoin était de pouvoir les exprimer ou peut-être s’exprimer.
Et comme la parole n’est pas libre au Congo, même si le pays s’appelle démocratique, il découvre très vite le micro comme un vrai instrument de prise de parole ; et c’est ainsi que débute une aventure de musicien à la fin de l’année 2004. En 2005, il crée avec Alesh un groupe qui deviendra en 2008 une structure « Mental Engagé » qui les a poussé sur la scène nationale au Festival « Air d’ici » à Kinshasa en 2010 et avec laquelle ils ont enregistré le premier album d’Alesh produit par Les Studios Kabako. Depuis 2011, après avoir obtenu un master en Droit Privé et Judiciaire, il développe le projet de son premier album « Les brises de confirmation » qui verra le jour très bientôt…
Son univers artistique est marqué principalement par la musique, et aussi le théâtre et le cinéma dans une démarche du comment se positionner face au destin, face à son destin. Ainsi la musique de Shoggy explore a priori les valeurs musicales congolaises ancestrales dans un mélange au Jazz, au Rythme And Blues, au hip pop, à l’afro beat et à la Folk. En février 2012, il participe à un atelier sur les techniques d’improvisation théâtrales avec Clara Boeur à Kisangani, à l’issue duquel il a été retenu plusieurs fois interprète dans plusieurs créations ; et en février-mars 2015, il revient d’une tournée en Afrique centrale et en Asie, le 11 et 12 juillet 2015, il a participé au festival Connexion Kin 2015 dans le cadre de « Fanfarse funérailles » de Papy Ebotani. Ce projet a été invité à Paris par la Fondation Cartier en Octobre 2015.
En septembre 2014, il participe également à un atelier sur l’écriture documentaire après quoi, il coréalise un film documentaire de 25 minutes avec Franck Moka « Peut être le début d’une révolution »…
En mai 2015, Shoggy Angoy a été invité à Bukavu pour animer un atelier sur l’écriture rap avec les jeunes artistes de Bukavu dont la restitution a été faite à Kigali.
Entre juin et juillet 2015, Shoggy Angoy a été invité au Festival Sanaa Week-end à Goma tenu par l’Institut Supérieur Pédagogique à l’intention des finalistes à la veille des examens d’Etat sous le thème « Tricher n’est pas bon ». Et, Shoggy a poursuivi la tournée à Kigali, Nairobi et Lubumbashi en ouvrant des espaces de partages et de discussions artistiques avec les jeunes artistes.
En août 2015, Shoggy Angoy a offert un double concert dans le cadre d’ouverture et de fermeture de la Vème édition du Festival Ngoma organisé par le Groupe Taccems à Kisangani, un double concert qui a très bien accueilli son tout dernier morceau « Zala Angele ». En mars 2016, il revient d’une longue tournée en Ituri (Bunia, Komanda et Mambasa) et du Maniema (Lubutu, Kindu et Kalima) qui a démarré son tout dernier projet « Zala Angele Project », une campagne culturelle, un projet en cours de création qui illustrera en plus le talent et savoir de l’artiste.
« Et la route est encore longue, mais seule la passion me motive », dit-il. Et 2016 sera son année de consécration. Le Rendez-vous est donc pris.
DANY KABANGA