Situation dans l’Est : Le partenariat Visit Rwanda – Arsenal en danger

Le partenariat entre Arsenal et Visit Rwanda est de plus en plus critiqué, tant par les supporters que par les hommes politiques, en raison de la situation géopolitique tendue en Afrique centrale, selon le média Daily Mail

En 2018, Arsenal a signé un contrat de 10 millions de livres sterling par an avec Visit Rwanda, une initiative du Rwanda Development Board, qui gère la promotion touristique du pays. L’accord, renouvelé en 2021, permet au logo de Visit Rwanda d’apparaître sur la manche des maillots des équipes masculine, féminine et de jeunes des Gunners. Il est également visible sur les panneaux publicitaires LED les jours de match à l’Emirates Stadium et sur les décors d’interview.

Dans le cadre de ce partenariat, plusieurs joueurs d’Arsenal, passés et présents, ont visité le Rwanda pour promouvoir la destination, notamment David Luiz en 2019, dont l’excursion en pleine jungle à la rencontre des gorilles avait marqué les esprits. Et selon le ministre du tourisme congolais, certains éléments du patrimoine touristique du pays proviennent de la faune congolaise et auraient été “volés” par les Rwandais.

Mais alors que le contrat arrive à son terme, l’avenir du partenariat est incertain. Ce mois-ci, le gouvernement de la République Démocratique du Congo, dirigé par la ministre des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba, a adressé une lettre aux propriétaires d’Arsenal, Stan et Josh Kroenke, demandant la fin de ce qu’ils qualifient de “partenariat taché de sang”.

La raison ? L’implication du Rwanda dans le conflit en RDC, en particulier son soutien présumé au groupe rebelle M23, qui a récemment envahi la ville de Goma, une métropole dont la population équivaut à celles de Leeds et Newcastle réunies.

Selon l’ONU, cette invasion aurait déjà causé environ 3 000 morts. Le club londonien savait que s’associer à un pays en crise politique et accusé de violations des droits humains attirerait des critiques. Mais comme souvent dans le football, l’argent pèse lourd dans les décisions.

Alors qu’Arsenal envisage la suite de ce partenariat lucratif, le débat fait rage : faut-il privilégier les finances du club ou répondre aux préoccupations éthiques et politiques grandissantes ?

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PLAMEDI MASAMBA