A cœur ouvert, le chanteur Jean-Léon Leta dit Leonidas, membre du groupe 243 dont il est le fondateur avec son cousin Salvador Nzazi dit SN7, s’est confié à la rédaction d’Eventsrdc.com. Au cours de cet entretien, il a sollicité le soutien de toute personne de bonne volonté pour la promotion de ses œuvres et des artistes rd-congolais en herbe. Leonidas s’est estimé fier du bon comportement de son dernier opus, « Saba » sur le marché du disque à Kinshasa et à Goma. Interview.
Vous avez récemment largué le single « Saba ». Produit-il déjà des fruits ?
La chanson marche bien à Kinshasa et à Goma où la distribution est assurée par nos amis de là. Jusqu’à présent, nous faisons cavalier solitaire, parce que nous n’avons ni sponsor ni producteur. Nous nous battons avec les moyens de bord pour faire marcher les choses. Malgré nos maigres moyens, nous avons entrepris des démarches pour la réalisation du clip vidéo de «Saba».
Que faire pour se procurer votre single ?
Toujours faute des moyens financiers, nous n’avons pas produit de support tel que CD ou DVD pour la vente de notre œuvre. Nous la distribuons par bluetooth ou téléchargement à partir de notre page Facebook. Nous appelons le public kinois à consommer les œuvres des artistes congolais plutôt que de s’intéresser essentiellement à la musique étrangère.
Pourquoi ne pas mettre votre œuvre en ligne dans les plateformes de téléchargement ou en streaming ?
Nous utilisons la méthode adaptée à nos moyens: la distribution par téléphone ou via les réseaux sociaux. Nous ne maîtrisons pas le fonctionnement de streaming et plateformes de téléchargement. Ainsi, nous sollicitons le soutien des personnes de bonne foi pour la réussite de notre carrière musicale. Etant l’avenir de la musique congolaise, nous avons besoin d’un soutien de taille.
Quel est votre programme pour les jours à venir ?
Nous ne sommes encore qu’au début de notre carrière. Nous n’avons donc pas un programmé chargé. Mais, notre première chanson « Tchoin », a été bien accueillie par les fans et nous a révélé au monde. Nous serons présentés comme révélation de l’année le 6 août 2017, au festival Tsha Molende. Cette chansons est jouée dans des bars, boîtes de nuit et autres espaces publics. Sauf imprévu, nous allons lancer sur le marché notre troisième single, « Sala mokili nayo », en fin juillet.
Quelle lecture faites-vous de la musique rd-congolaise de ces jours ?
La musique congolaise est gangrénée par la discrimination. Les grands n’accordent de la chance aux jeunes qui émergent. S’il y avait un soutien des grands envers les pépites, cela aurait profité à l’éclosion de ces dernières. Ainsi, la relève sera assurée. Que nos aînés nous donnent de la chance. Au lieu d’enrôler les étrangers dans leur label, qu’ils fassent confiance aux jeunes talents de leur pays.
FABRICE PUKUTA