L’actualité mondiale sur la 5G ne concerne pas encore la République Démocratique du Congo. Ce pays situé au cœur de l’Afrique est très loin d’accéder à la 5ème génération de la téléphonie mobile. Selon des experts contactés par notre rédaction Eventsrdc.com, la Rd-Congo fait face à plusieurs contraintes pour se conformer à la norme 5G, entre autre, le manque des textes actualisés sur les télécommunications et le numérique, le manque de financement, le manque d’infrastructures et les enjeux sanito-environnementaux.
En ce moment précis, la Rd-Congo, à travers, son ministère des Postes, Télécommunications, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication et son parlement dorment encore sur leurs lauriers. Elle se préoccupe encore des dossiers qui ne sont plus d’actualité dans plusieurs pays du monde.
Nos sources nous rassurent que malgré la disponibilité des fréquences libérées par les télévisions émettant sur la bande UHF en RDC sur ordre de l’Union Internationale des Télécommunications – UIT -, l’activation de la 5G est impossible jusqu’au second semestre de 2020. « Même si les télévisions VHF cédaient leurs fréquences au plutard le 30 juin prochain, nous serons encore en désespoir », nous a confirmé l’expert. Et De poursuivre : « Nous comprenons que le ministre en charge des PT-NTIC pense que c’est une affaire des opérateurs des télécommunications. C’est faux. N’étant pas expert en la matière, le ministre Augustin Kibassa Maliba doit se réveiller et se faire entourer des professionnels pour parler 5G, mobiliser les fonds, contacter les potentiels partenaires équipementiers et avancer ».
Rappelons qu’en télécommunications, la 5G est la cinquième génération des standards pour la téléphonie mobile, elle prolonge l’exploitation technologique LTE. Elle succède à la quatrième génération, appelée 4G qui jusqu’à ce jour est encore contestée par les sociétés de télécommunications opérant en Rd-Congo. Chacun loue la qualité de sa connexion aux côtés d’une population majoritairement ignorant.
Elle donne accès à des débits dépassant de 2 niveaux de magnitude la 4G avec des temps de latence très courts et une haute fiabilité. Elle pourrait permettre, une fois déployée, de bénéficier de débits de télécommunication mobile de plusieurs gigabits de données par seconde, soit jusqu’à 1 000 fois plus performantes que les réseaux mobiles employés en 2010 et jusqu’à 100 fois plus rapides que la 4G.
Elle est considérée par certains comme une « technologie clé », car, ses débits potentiels répondent à la demande croissante de données avec l’essor des smartphones et objets communicants, connectés en réseau. Ce type de réseau devrait favoriser le cloud computing, l’intégration, l’interopérabilité d’objets communicants et de smartgrids et autres réseaux dits intelligents, dans un environnement domotisé, contribuant à l’essor du concept de « ville intelligente ». Cela pourrait également développer la synthèse d’images 3D ou holographique, le datamining, la gestion du big data et du tout-internet « Internet of Everything » (expression évoquant un monde où tous les ordinateurs et périphériques pourraient communiquer entre eux). D’autres applications concernent les jeux interactifs et multijoueurs complexes, la traduction automatique et assistance instantanée ou encore le contrôle de commande à distance dans de multiples domaines : téléchirurgie, véhicule autonome et automatisation industrielle.
A ce jour, bon nombre des pays, à travers le monde, préfère l’équipementier chinois Huawei pour le développement de leur 5G. Ils estiment que sa technologie est très avancée et fiable, contrairement à celle de ses concurrents tels que ZTE, Alcatel et Ericsson. Ayant une représentation en RDC, précisément à Kinshasa, et étant déjà partenaire de la Société congolaise des postes et télécommunications – SCPT -, Huawei pourrait bien coopérer avec la RDC pour cette nouvelle technologie et rendre effectif, le plan national du numérique à l’horizon 2025.
Textes archaïques
Comme dans plusieurs pays de la planète, l’acquisition d’une nouvelle technologie nécessite l’actualisation des textes pour être en conformité avec les opérateurs et les consommateurs, et maximiser les recettes pour le trésor public rd-congolais. Là, l’état rd-congolais se retrouvera financièrement dans l’attribution des licences d’exploitation commerciale spécifique, à un prix qui lui semblera utile.
Cependant, cette actualisation devra se faire avec le concours des parlementaires pour que les textes soient enfin promulgués par le président de la RDC et ne soient pas contestés par les concernés.
Dans quelques pays africains avant-gardistes ou futuristes, la 5G est d’actualité et concerne tous les pouvoirs et toutes les catégories sociales. En Afrique du sud, l’opérateur RAIN avait déployé sa 5G, bien que limitée dans certains endroits de Johannesburg, le 18 septembre 2019. Au cours de la même année, la République du Congo avait effectué le premier test de la 5G à Brazzaville, le 24 décembre 2019. Les résultats sont satisfaisants nous a rassuré un fonctionnaire du ministère congolais des postes, télécommunications et de l’économie numérique. Le 21 janvier 2020, le géant Huawei avait annoncé l’arrivée de la 5G, au Maroc. Nous suivons de près ce lancement pour connaître les résultats.
CINARDO KIVUILA