Depuis son lancement en septembre 2020 par l’Autorité de régulation de poste et de télécommunication – ARPTC – et le ministre des postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication – PTNTIC -, la taxe sur le registre des appareils mobiles – RAM – passe mal auprès de la population rd-congolaise.
Bien que l’ARPTC et le ministère des PTNTIC aient allégé les frais mensuels liés à cette taxe, les consommateurs obligent toujours la suppression totale de RAM. Assommés par cette dernière, les utilisateurs ont adopté des mécanismes pour contourner la paie de cette taxe que la plus frange partie de la population considère comme un dépouillement du petit peuple.
Lire aussi : TIC – Allégement des frais mensuels de la taxe RAM : Une frange des consommateurs soulagée
Lors de notre micro trottoir dans quelques coins de la capitale rd-congolaise, Kinshasa, plusieurs tenanciers des cabines téléphoniques laissent entendre que la plupart de leurs clients préfèrent les mégabytes et le mobile money que l’achat des crédits d’appels (unités).
« Depuis l’avènement de la taxe RAM nos clients ont changés leurs habitudes. Ils achetaient avant eux mêmes le crédit puis ils activaient les minutes. A ce jour, ils préfèrent directement acheter les forfaits minutes et internet chez nous les revendeurs donc par rapport à la vente de crédit le taux a baissé », se plaint Mem’s Kitenge, un tenancier de cabine téléphonique que nous avons croisés dans la commune de Lingwala.
« L’achat de crédit et mégas est facultatif cela dépend d’une personne à une autre parce que tout le monde ne possède pas un téléphone android pour acheter les mégas. Pour moi, il y a de l’équilibre entre les deux », contre attaque Moïse Mulopo, l’autre tenancier de cabine.
« La vente de crédit a baissé mais les bénéfices pour moi reste le même. Les clients achètent les crédits mais avec beaucoup de lamentation c’est ne pas une bonne chose pour la population car elle souffre avec la situation si seulement l’État peut faire quelque chose », déplore Julie kongolo tenancière de cabine au quartier ozone.
Pour sa part, Pierre Tshamala a observé : « La situation ne me réjouis pas mais il y’a pas à faire les mégas sont plus achetés et les minutes aujourd’hui. Nous souffrons parce qu’il y a maintenant le système d’acheter les crédits par M-pesa ou autre à cela nous sommes des perdants quelque part ».
Auprès des consommateurs, c’est le même discours. La plupart d’entrée eux qui mettent en avant le fait que la situation économique actuelle du pays ne permet surtout pas que le gouvernement (qui travaillent en synergie avec les entreprises téléphoniques) imposent à la population une taxe dont les avantages ne sont pas bien définis.
Lire aussi :
HENRIETTE BWALESO (STAGIAIRE UPN)