Le secteur de l’hôtellerie à Kinshasa sera secoué dans un futur proche par le ministre provincial du tourisme, Didier Tenge Te Litho suite au non-respect des normes les régissant. L’annonce a été faite le vendredi 16 avril 2021 au cours de la conférence de presse du lancement du festival Kongo River à Kinshasa même.
En attendant les textes améliorés présentement à l’Assemblée provinciale pour examen et adoption, Tenge Te Litho réalise que toutes les catégories d’hôtels dans sa province ne respectent pas les textes actuels et encore en vigueur.
Avec ces services spécialisés dans les questions touristiques, il descendra sur terrain et sanctionnera tout d’abord les hôtels étoilés qui extrapolent avec le nombre d’étoiles pour revoir à la hausse leurs différents prix, alors que les infrastructures et les autres services ne correspondent pas avec la réalité. Il s’agit de Fleuve Congo Hôtel, Pullman Grand Hôtel, Memling Hôtel et Kin Plaza Arjaan by Rotana (5 étoiles), Sultani Hôtel, Béatrice Hôtel et Royal Hôtel (4 étoiles), Léon Hôtel, Belle vie, Selton Hôtel (3 étoiles) et Carpe Diem (2 étoiles).
Selon notre expert touristique, pour un classement en hôtel de tourisme, l’établissement doit répondre aux caractéristiques fixées par un code du tourisme national et international pour attirer plus de touristes. Il s’agit de :
– L’hôtel de tourisme est un établissement commercial d’hébergement classé, qui offre des chambres ou des appartements meublés en location à une clientèle de passage qui y effectue un séjour caractérisé par une location à la journée, à la semaine ou au mois, mais qui, sauf exception, n’y élit pas domicile. Il peut comporter un service de restauration. Il est exploité toute l’année en permanence.
Notons que le code du tourisme renvoie clairement à la commercialisation de « chambre » ou « appartement » et non par exemple de « lit » (qui se trouve être un meuble de la chambre).
Les différentes étapes pour obtenir le classement d’un établissement hôtelier de 1 à 5 étoiles sont le pré-diagnostic, la programmation de la visite d’inspection et l’inspection In Situ. Durant les enquêtes, les inspecteurs veilleront sur les critères ci-après :
– l’hôtellerie économique soit 1 : La surface minimum d’une chambre double doit être de 9 m², hors sanitaires. Ceux-ci peuvent être privés ou communs ;
– l’hôtellerie milieu de gamme soit 2 et 3 étoiles. Dans ces types d’hôtels, le client trouvera un personnel qui parle au moins une langue étrangère au-delà de sa langue officielle. L’accueil y est garanti au moins dix heures par jour. La surface minimale de la chambre double est de 9 m² hors sanitaires pour les 2 étoiles et de 13,5 m², sanitaires inclus, pour les 3 étoiles ;
– l’hôtellerie haut de gamme et très haut de gamme soit 4 et 5 étoiles. Les chambres sont spacieuses, au moins 16 m², sanitaires inclus, en 4 étoiles, et 24 m² en 5 étoiles. Dans les hôtels de plus de 30 chambres, l’accueil est assuré 24 h sur 24. Deux langues étrangères, dont l’anglais, sont requises dans un 5 étoiles, ainsi que le service en chambre, l’accompagnement jusqu’à la chambre et la possibilité de dîner à l’hôtel. D’autres avantages caractérisent le 5 étoiles, comme un service de voiturier, une conciergerie ainsi que des équipements spécifiques dans les chambres tels qu’un coffre-fort et l’accès à Internet.
Au-delà des étoilés, Didier Tenge Te Litho s’attaquera également aux hôtels ordinaires qui quotidiennement négligent certaines normes entre autres, la sécurité, l’hygiène et l’accueil.
Cependant, il invite tous ces types d’hôtels à mettre en valeur la gastronomie rd-congolaise qui renferme plusieurs mets présentables, succulents et énergétiques.
La réussite de la démarche du ministre provincial de Kinshasa permettra à la capitale rd-congolaise de redorer son image à l’international et d’attirer plus de touristes, à quelques mois de la tenue des IXès Jeux de la Francophonie dans sa ville-province.
Selon notre source proche à ces jeux, cette initiative de Tenge vient en appui à ce grand rendez-vous du monde francophone pour qui accueillera non seulement les participants, mais aussi les touristes qui pour la plupart tiennent à être logés dans les hôtels prestigieux. « Nous estimons que pour pallier au manque de grands hôtels et réussir notre évènement, les moyens et petits sont également importants. D’où, nous le soutenons », nous a confié notre source.
DANNY KABANGA
