Personne n’aurait parié sur un retour aussi triomphal de Ley Matampi au sein des Badiangwena. Au terme de son prêt chez le DCMP, le portier des Léopards s’est retrouvé sans club pourtant sous contrat avec le TP Mazembe. Le transfert capoté vers Shark XI l’a contraint de retourner chez les Corbeaux, vainqueurs de la CAF-C2. Pendant ce temps, Ley, qui souillait des critiques provenant de tous bords, continuait à veiller parfaitement aux cages des Léopards comme à la prunelle de ses yeux.
Ses performances avec la sélection ont eu un écho favorable auprès du technicien français du TPM, Hubert Velud, qui, aussitôt rentré, lui a témoigné confiance et admiration. Ley a été titulaire lors des trois matches joués par les Corbeaux depuis son retour. Il a pris de vitesse le gardien titulaire de la sélection ivoirienne, Sylvain Gbohou, ainsi que le légendaire Robert Kidiaba et Aimé Bakula. Un retour en force. L’ex-sociétaire de V.Club et DCMP a gardé les cages des Corbeaux inviolées pendant 270 minutes, soit trois matches.
D’abord lors du derby lushois face au Saint Eloi Lupopo, disputé au lendemain du duel Guinée vs Rd-Congo comptant pour les éliminatoires du Mondial 2018. Impérial, Matampi a permis à son club de faire jeu égal, 0-0, face aux Cheminots. Dimanche 20 novembre, il a réalisé son deuxième clean sheet lors de la rencontre opposant le TP Mazembe à la JS Groupe Bazano pour le compte de la 11ème journée de la LINAFOOT. Ley et ses coéquipiers ont été plus forts que leurs adversaires, les battant sur la marque de 2-0.
Les proprios du Kamal’city ont convolé en juste noce face à l’AS New Soger vendredi 25 novembre. Ils ont étrillé les verts et blancs lushois sur un score lourd et sévère de 6-0.
Trois matches sans encaisser, Matampi s’est emparé certainement de la confiance des supporters et ouvre la brèche à une rude concurrence avec Sylvain Gbohou qui ne se laisserait pas faire à un mois pratiquement du début de la CAN. Portier n°1 de leurs sélections respectives, Matampi avec la Rd-Congo et Gbohou avec la Côte d’Ivoire évolueront dans le même groupe lors de la CAN 2017. La guerre ne fait que commencer.
LAURENT OMBA