Par où est donc passé Roland Modeste N’zila Fanan, l’un de meilleurs journalistes sportifs rd-congolais ?
Par un jour ordinaire, mais pluvieux je reçois un coup de fil… Allô Jean-Pierre ? C’est Oncle Sam Bokolombe, je t’appelle juste pour avoir des nouvelles de N’zila Fanan, je sais qu’il a collaboré avec toi ? Bonjour Oncle, je cherche la bonne information et je reviens vers toi. Où est passé donc Nzila ? C’est la question que de nombreux téléspectateurs qui l’ont vu évoluer se posent fort à propos. Moi, je l’ai vu pour la dernière fois lors du deuil de Bebi, la fille de mon frère Jean-Claude et si ma mémoire ne me joue pas des tours, c’était le 22 juin 2015.
De mon côté, comme à mon habitude, je tente de remonter le temps à travers ce bio-express le concernant. Je l’ai découvert en 1987 à Kisangani. Il était étudiant à l’ISC et collaborait déjà à l’OZRT/Kisangani. Il animait une émission des jeunes « Salut les copains ».Toujours à Boyoma Singa muambé, il est devenu présentateur du journal parlé s’occupant essentiellement de la tranche avant de concevoir de manière élaborée des émissions sportives. Ses études supérieures terminées, il était parti de son Bandundu natal à la demande de son père pour faire les études de comptabilité, comme son géniteur. Il retrouve Kinshasa en 1988. Il est engagé sur intervention de Max Ngwanzo Lamagale. Il est affecté à la direction des sports où il marque les esprits par sa manière de faire ses reportages et ses interventions dans le corps des programmes de ce domaine. En 1989, lorsque je signe avec l’OZRT pour co-produire l’émission « Prolongations », je fais appel à lui et Chantal Kanyimbo pour la présentation. C’est un duo de choc ! L’émission crève l’écran et trône à la tête de l’audimat. Démarrage instantané d’un parcours alléché avec à la clé, succès assuré pour ce programme !
Ce présentateur découvert par le grand public monte au créneau. Par manque de budget, je décide d’arrêter le programme en 1992. Il cherche et trouve en 1993 un sponsor BAT à travers sa cigarette Ambassade. Il change la dénomination de l’émission qui devient « Sportmania », avec le même cahier de charges en y ajoutant des jeux-concours. Il fait des émules…En 1994, il gagne le prix de meilleur journaliste sportif de l’AJSZ et bénéficie d’un stage de 30 jours à la RTBF. De retour de son stage, l’UPZA (Association des journalistes sportifs du Zaïre) actuelle UNPC (Union National de la Presse au Congo), lui décerne le prix de meilleur présentateur de télévision.En 1995, il est associé à la création de CMCT. Il découvre la publicité et se partage entre les émissions des sports et la communication. A l’arrivée de Vodacom en 2002, il prête sa voix et par la suite et devient maître de cérémonies doublé de producteur des programmes. On le voit rarement sur les antennes de la RTNC sauf sur les communications de Vodacom. Puis, en 2015, il est désigné directeur des sports à la RTNC 2.
Avant même de prendre ses fonctions, il tombe malade et est évacué vers l’Inde. Depuis son retour, il est invisible. En dernière minute, j’apprends qu’il est convalescent à Lubumbashi prise en charge par un mécène. Tout le souhait est qu’il se remette sur pied, car il a encore beaucoup à donner à la vie…
EALE IKABE JEAN-PIERRE