Valorisé à 400 millions de dollars puis fermé pendant quatre ans, un réseau social refait surface en 2021

Avec à sa tête une toute nouvelle équipe, la plateforme Yik Yak effectue son retour sur le devant de la scène numérique. A sa fermeture en 2017, elle comptait plus de 200 millions d’utilisateurs actifs.

Après avoir disparu de la circulation pendant quatre ans, le réseau social Yik Yak vient de refaire surface. Créé en 2013, il avait été fermé par ses créateurs en 2017 après des plaintes et des dérives à répétition.

À la base du problème, il y avait le principe même sur lequel reposait la plateforme : l’anonymat. Sur Yik Yak, les utilisateurs anonymes peuvent partager des commentaires (des « yaks« ) qui sont soumis à la communauté d’utilisateurs présents dans un rayon de huit kilomètres (five miles). Ils peuvent ensuite valider ou non chaque message (cinq commentaires négatifs entraînant sa disparition), y réagir, etc.

Lancé pour « souder et réunir les communautés locales« , le réseau social va alors connaitre un énorme succès, notamment sur les campus universitaires américains. A son apogée, il comptera plus de 200 millions d’utilisateurs actifs, avec une valorisation de 400 millions de dollars.

Harcèlement, racisme et dérives en tout genre

L’anonymat garanti des utilisateurs va toutefois, et comme souvent, entraîner rapidement des dérives sévères. Au départ créé pour échanger sur des événements locaux, Yik Yak va être le théâtre de propos racistes, de cas répétés de cyberharcèlement et de discours haineux. Face à de multiples polémiques, puis a une chute de son nombre d’utilisateurs, le réseau social fait ses adieux en 2017, fermé par ses créateurs Tyler Droll et Brooks Buffington.

Quatre ans plus tard, le 16 août 2021, la plateforme effectue son grand retour. Ses nouveaux propriétaires (« nous avons racheté les droits aux fondateurs pour redévelopper Yik Yak en février 2021 », écrivent-ils sur le site officiel) ont bien l’intention de ne pas tomber dans les mêmes pièges. « Nous nous engageons à lutter contre le harcèlement et les discours haineux sur la plateforme Yik Yak par tous les moyens nécessaires« , écrivent-ils, précisant que les utilisateurs s’adonnant à ces pratiques seraient exclus « dès la première remarque« .

Pour le moment, l’application n’est disponible que sur l’App Store, et aux Etats-Unis. Mais la nouvelle équipe dirigeante compte bien s’étendre rapidement à d’autres régions du monde et d’autres appareils. Ce comeback inattendu semble en tout cas apprécié, puisque l’application figurait en quatrième position du top des plus téléchargées sur l’App Store le 17 août.

LALIBRE.BE