A la suite de la sortie médiatique du président de Sanga Balende, Alphonse Ngoy Kasanji, le chargé de communication du club, Vincent Ngoy, a ajouté un peu plus de l’huile au feu lors d’un entretien avec Eventsrdc.com. En plus de la LINAFOOT, Vincent Ngoy a identifié l’autre personne à la base de l’échec de Sanga Balende. Cette personne est le coach Chico Mukeba qui vient de s’engager avec le FC Renaissance. « L’entraîneur n’a pas réussi à qualifier le club pour les interclubs. L’échec de Balende repose sur ses épaules », a-t-il dit. Entretien.
Comme Shark XI la saison dernière, Sanga Balende veut se retirer de la Division I. Pourquoi ?
Nous avons décidé de nous retirer de la Division I pour protester contre la complaisance dans l’organisation des matchs, la désignation des arbitres, les reports des matchs de certains clubs lors de la dernière édition. Ce qui fait que la concurrence devient déloyale et les clubs partent à la course sans les mêmes moyens pour arriver jusqu’à la fin. A titre d’exemple, un club de Kinshasa a été exempté de livrer certaines de ses rencontres pendant qu’il traversait un sale temps.
Au cours d’une saison, chaque club a un temps faible et fort. Pendant que ce club-là traversait un temps fort, tous ses matchs importants ont été programmés. Les arbitres sont souvent désignés avec beaucoup de complaisances et souvent à quelques heures du coup d’envoi de certaines rencontres de Sanga Balende.
Nous avons introduit des requêtes qui n’ont jamais trouvé de réponse à l’instar de celle introduite contre V.Club pour avoir aligné face à Sanga Balende le joueur Ngoy Emomo dont le transfert est douteux. La LINAFOOT ne s’est jamais réunie pour nous donner une réponse. Avant la rencontre V.Club-Dragon à Kinshasa, la LINAFOOT, qui savait déjà par une baguette magique que Vita devait gagner son match et remporter le championnat, a préparé le podium et une coupe. Tout cet échantillon de fait pousse Sanga Balende à se retirer du championnat, parce que les champions de la LINAFOOT sont souvent connus d’avance.
Auteur d’un excellent parcours à la phase aller des play-offs, Sanga Balende a sombré dans la seconde partie. Plutôt que d’accuser la LINAFOOT, n’est-ce pas là la preuve d’une mauvaise gestion des troupes ?
Sanga Balende a raté la phase retour suite à ce que je qualifie de complot. Toutes les grandes équipes en course pour le titre n’ont pratiquement pas perdu des matchs. Nous avons vécu des arrangements entre clubs en défaveur de Sanga Balende. La désignation des arbitres a été bien faite de sorte à empêcher Sanga Balende à gagner ses matchs. Face à Don Bosco à Lubumbashi, les Saints et or ont marqué un but valide mais refusé de valider la réalisation. Le match nul contre Don Bosco a barré la route de la qualification aux interclubs de la CAF à Sanga Balende. Tout a été fait pour empêcher Balende de se qualifier.
Nous devons aussi relever la mauvaise organisation de la phase retour de play-offs. Onze matchs du championnat ne peuvent se jouer en l’espace de 30 jours seulement. C’est vraiment suicidaire. Avec un tel calendrier, toutes les équipes ne pouvaient pas s’en sortir. Certaines équipes ont arrangé leurs matchs avec leurs équipes B. Sanga Balende a joué avec tous ses moyens et a perdu la Coupe d’Afrique pour un seul point seulement.
Sanga Balende, par l’entremise de son président, a crié à la victoire avant la fin de la guerre. Cette attitude n’a-t-elle pas négativement impacté sur l’équipe ?
Sanga Balende a été dans le droit de déclarer la fin du championnat à l’issue de la phase aller. En 2015-2016, le championnat a été stoppé à l’issue de la phase allée. Personne n’a crié au scandale! A force d’enchainer les matchs, les joueurs sont complètement épuisés. Cela se fait ressentir lors des matchs de Vclub et de Mazembe aux interclubs de la CAF. Les joueurs ont montré des signes de fatigue pour avoir livré des rencontres du championnat à un très mauvais rythme. Il n’y avait pas le temps pour organiser une phase retour sérieuse de la D1. Tout se fait dans la précipitation. Plusieurs équipes ne savaient se déplacer pour se rendre sur le lieu des rencontres et ont sollicité des reports complaisants.
Hormis la gestion de la LINAFOOT que votre président a publiquement critiqué, de quoi vous vous reprochez, vous en tant que Sanga Balende, dans cette compétition ?
Nous reprochons à nos joueurs le manque de concentration lors des rencontres importantes. Ils étaient informés de l’existence de ce complot, maintes fois dénoncé par le président Alphonse Ngoy Kasanji, mais ils se sont laissés distraire.
L’équipe n’a toutefois pas démérité. Sur 22 matchs, elle a remporté 49 points, une moyenne de 2 points par match. C’est un parcours de champion voire d’un club capable de se qualifier et de jouer la Ligue des champions dans un championnat sérieux. Voilà pourquoi Sanga Balende ne pardonne pas cette commission de gestion de la LINAFOOT et insiste sur son départ.
Maintenant que l’équipe est sur la voie de quitter la Division I, que comptez-vous faire ?
Le club lutte pour le départ du comité Mwehu. Selon le règlement de la Fédération congolaise de football association, le championnat doit être dirigé par les sociétaires eux-mêmes. Les clubs doivent eux-mêmes désigner leurs dirigeants. Cette commission de gestion a été désignée unilatéralement par la FECOFA. On a même appris que leur nomination a été une sorte de récompense du président de la FECOFA à certains membres de ce comité. Le comité Mwehu a démontré des limites et nous pensons que c’est la fin. Je préfère garder nos stratégies. Vous serez au parfum dans pas longtemps.
Faute de salaire, l’entraîneur de Sanga Balanda s’est engagé avec le FC Renaissance. Confirmez-vous cela ?
Le coach Chico Mukeba n’est pas parti à cause de salaire. Il était payé et il est en ordre de payement. Au sein du comité de Balende, nous considérons son départ comme une trahison. Il a été en pourparlers avec certains clubs de Kinshasa. Au moment opportun le club va communiquer sur les raisons de son départ. L’équipe a seulement pris acte de sa démission.
L’entraîneur n’a pas réussi à qualifier le club pour les interclubs, quittant la première position pour se retrouver, à la fin, en quatrième position. L’échec de Balende repose sur ses épaules.
Un mot aux supporters de Balende.
Qu’ils continuent de porter à cœur leur chère équipe et qu’ils soutiennent le président Alphonse Ngoy Kasanji.
ETIENNE KAMBALA