Rabat, Capitale marocaine abritera du 11 au 14 novembre prochain, la seconde édition de Visa For Music, le salon international des musiques d’Afrique et du Moyen-Orient. Ce, sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed IV qui a bien voulu apporter son soutien au rayonnement de la culture non seulement marocaine mais aussi d’autres régions.
Comme l’année dernière, le programme des activités reste presque le même. Un marché, des rencontres professionnelles, des conférences, des projections de films documentaires et au total 40 showcases. Une opportunité pour mettre en lumière les artistes du Maroc, d’Afrique, du Moyen-Orient et de la diaspora. Après une sélection, le comité organisateur, dans un communiqué parvenu à Eventsrdc.com, vient de rendre public la programmation de cette deuxième édition.
Parmi les musiciens qui sont attendus figure entre autres Jamal Nouman Sextet (Maroc); Oum (Maroc); Mazagan & Hamid El Hadri (Maroc); Dizzy Dros (Maroc); Nadia Khaless Trio (Tunisie – Maroc); Imed Alibi (Tunisie); Djimawi Africa (Algérie); Gabacho Marocconection (Espagne – Maroc – France); Al-Mu’tamid, the king of Al-Andalus (Portugal – Espagne – Maroc); Moh ! Kouyate (Guinée – France); Maya Kamaty (Île de la Réunion); Alsarah & the Nubatones (Soudan); Smockey (Burkina Faso); Jemimah Sanyu and Unit 446 (Ouganda); Autostrad (Jordanie); Cairokee (Égypte); Elcontainer Band (Palestine); Ilhan Ersahin (Turquie); Tarabband (Suède – Irak); Groupe Créole (Colombie); 7 Estrelo (Brésil).
A cela, s’ajoute également quelques formations musicales marocaines qui seront complétées par le rockeur Jbara, le fameux joueur de luth Said Chraibi, le musicien amazigh Ali Faiq, le groupe punk-rock Haoussa, un duo entre Maroc et Espagne avec Nabyla Maan & Carmen Paris et par la voix exotique de Malika Zarra. Ils seront ensuite rejoints par Cheikh Sidi Bémol qui va agrémenter la scène de son blues algérien, le rappeur mauritanien Monza, et le groupe de fusion électro-orientale Egyptian Project (Égypte – France). Sont aussi attendus à Rabat lors de cet événement, le prince aux pieds nus du Burkina Faso, Alif Naaba; Elida Almeida et sa musique folk teinté des rythmes de Santiago (Cap Vert); Blick Bassy et sa fusion entre musiques traditionnelles du Cameroun et soul et le groupe de jazz Addis Acoustic Project d’Éthiopie.
D’outre-Atlantique, le chanteur et compositeur brésilien Marcelo Jeneci; le World Kora Trio, groupe aux multiples inspirations (France – États Unis); l’artiste iranien Arash Khalatbari pour son électro world hypnotique, et alors que la musique antillaise sera revisitée par Wesli (Haïti – Canada). Et, deux DJs se produiront en showcases. Il s’agit de Mood Du Mahmoud, avec un mix reprenant les chansons populaires qui font danser le monde arabe et Hatim Belyamani, qui a su créer des ponts entre la musique traditionnelle et le digital remix art.
Malheureusement, la Rd-C sera absente à cette 2ème édition de Visa For Music. Pourquoi ? s’interroge-t-on. Est-ce l’information n’est pas parvenue aux musiciens congolais. Nous ne pensons pas. Car, certains médias du pays en a fait large échos depuis que l’appel à candidature a été lancé. Contactée par votre rédaction depuis Rabat, l’équipe de Visa For Music affirment que les musiciens congolais n’ont pas soumis leurs candidatures pourtant cette activité un véritable moyen pour se faire découvrir auprès des professionnels du secteur : producteurs, directeurs des festivals, directeurs des centres culturels, la presse internationale, etc. Voilà une opportunité loupée par des musiciens congolais qui « souhaitent intégrer le circuit professionnel ».
Marché incontournable de la musique
Dans son rôle de plate-forme d’échange autour des questions liées à la musique, Visa For Music se penchera aussi aux thématiques de l’heure, hormis les showcases.
En partenariat avec le Conseil International de la Musique, qui tiendra sa réunion annuelle à cette occasion à Rabat, les professionnels du secteur de la musique qui viendront tous les coins du monde vont débattre à travers une conférence, si « le rôle des artistes et des opérateurs culturels est-il de rapprocher les communautés humaines? ». Autres sujets : « 10ème anniversaire de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, en partenariat avec l’Unesco » et enfin « Les artistes migrants : des citoyens participant au développement de l’Afrique ».
Trois documentaires sont à l’affiche de cette deuxième édition de Visa For Music : « Gangbé ! » d’Arnaud Robert ; « Segtaab Rap, au pays des hommes intègres », de La Fleuj ; « La nuit de la possession », de Frank Cassenti. Visa For Music a pour principale mission de favoriser la constitution d’un marché de la musique de ses régions et offrir une visibilité optimale et un environnement propice à la créativité et à la professionnalisation du secteur culturel et artistique.
A en croire les organisateurs, ce salon reste la première plateforme professionnelle de la musique du Maroc, d’Afrique et du Moyen-Orient qui souhaitent regrouper l’ensemble des représentants du paysage culturel tels que les organismes professionnels, les médias, les associations et fondations, les institutions internationales, institutions publiques, gouvernements, collectivités, les acteurs de la Société civile.
PATRICK NZAZI