Plus les jours ne passent, plus l’orchestre cher à Ngiama Werrason connait un cycle de réalités désastreuses dans le monde musical rd-congolais. Les mauvais traitements des jeunes artistes musiciens ne sont divulgués que lorsque ces derniers décident de claquer la porte. Lorsqu’ils sont encore au sein de cette formation musicale, ils préfèrent se taire.
A maintes reprises, plusieurs musiciens l’ont dénoncé notamment Baby Ndombe, Brigade Sabarty, Serge Capuccino dit le Beaugar et Lobeso, mais cela n’avait pas empêché au Roi de la forêt de poursuivre son chemin, sans interpellé ses proches ou les administrateurs de son Wenge Musica Maison Mère qui excellent dans ces pratiques. D’aucuns se poseront la question de savoir, s’il s’agirait d’un arrangement masqué entre ce leader et son entourage ou si ces actes de vandalisme se font à son insu.
Le mardi 19 septembre 2017, alors que l’Ambassadeur de la Paix Werrason avait rendez-vous avec plusieurs personnes dans sa résidence de la rue de la Paix au paisible quartier Ma Campagne dans la partie ouest de Kinshasa, ces agents de sécurité communément appelés « Maîtres » ont inquiété cinq jeunes musiciens notamment l’animateur Diego, au vu et au su des autres invités assis dans la paillotte pour attendre l’heure de l’audience.
« Nous étions très surpris de vivre cette scène avec des propos choquants tels que « petit nani abengisi yo awa. Ezala mbala ya suka. Tomona yo awa. Petit, soki eloko eza te, oko kota te. Bima awa. Na concert ya Maluku, na sepelaki na yo te », traduit en français « petit qui t’a invité ici. Que ça soit la dernière fois. Nous ne voulons plus te revoir ici. Petit, si tu n’as rien à nous offrir, tu n’entreras pas. Sors d’ici. Au concert de Maluku, je ne t’avais pas apprécié » », a témoigné un des invités de la pop star rd-congolaise Werrason. L’on se souviendra que Wenge Musica Maison Mère avait récemment presté à la kermesse de Maluku, à l’est de Kinshasa.
Pour accéder, ces jeunes musiciens talentueux et membres effectifs de cet orchestre étaient obligés d’être loin du palais de la Paix pour téléphoner Werrason, qui par la suite donna l’ordre pour qu’ils entrent. « Pourquoi ces agents de sécurité traiteraient ces musiciens comme étant des djahidistes ou des espions ou encore des persona non grata ? Et pourtant, nous les voyons dans des répétitions et concerts de Maison Mère. A ce que je sache, ils font tous partie de l’effectif de cette entreprise musicale », a laissé entendre notre source très affecté par cette scène.
De rajouter : « le seul artiste musicien qui était craint durant le temps que nous avions passé à la résidence de Werra, était Papy Kakol le batteur et chef d’orchestre. A son arrivée, ces mêmes agents l’ont accueilli comme un Prince et n’ont mêmes pas évoqué toutes les scènes qui se sont passées avant lui ».
L’on se souviendra qu’avant 2004, les agents de sécurité respectaient les artistes musiciens comme Ferré Gola, Jus d’été Mulopwe, Didier Lacoste, Bill Clinton Kalonji, Celéo Scram, Ali Mbonda, Flamme Kapaya, Japonais Maladi, Thierry Synthé …
Devons-nous réellement appeler les orchestres rd-congolais, entreprises ? Est-ce que les musiciens qui y oeuvrent, ont-ils signé des contrats ? Quels sont les avantages socio-professionnels dont bénéficient ces derniers ? Que doivent-ils faire pour que les choses changent ?
La rédaction d’Eventsrdc.com continue d’enquêter sur les droits des artistes dans tous ces volets pour qu’à court, à moyen ou à long terme, le monde artistique rd-congolais change et devienne une référence pour d’autres nations.
DANY KABANGA