Durant plus de 10 ans, les artistes chanteurs du Congo-Brazzaville et Congo-Kinshasa étaient interdits de toutes prestations scéniques sur le sol européen par la diaspora congolaise surnommée combattants qui s’opposaient au pouvoir de Joseph Kabila (ancien Chef de l’État de la RDC) et Denis Sassou, actuel président du Congo ainsi qu’aux artistes qui les soutiennent.
Faisant partie des artistes qui ont glorifié de Joseph Kabila lors du scrutin de 2006 et 2011, Werrason était la cible des combattants jusqu’à ce que son jeune frère Fally Ipupa brise ce tabou de la non tenue des concerts à l’espace Schengen en février 2020, à Accor Hôtel Arena de Paris (ex. Bercy).
Évoquant cette interdiction au cours d’un entretien avec Eventsrdc.com, Werrason précise qu’il n’a jamais été politicien. Il ne faisait que son travail d’artiste en livrant des concerts selon un cachet quelconque.
« Il faut que les gens comprennent que les tensions politiques qui nous ont touchés pendant 12 ans, ne nous ont pas permis de nous produire sur la scène européenne. Il fallait que le calme revienne pour que nous reprenions des concerts même si on se produisait déjà dans des pays africains. On avait aussi ce souci là de jouer à l’espace Schengen parce qu’on a beaucoup des fans en Europe qui avaient besoin de communier avec nous », a expliqué Werrason.
Et de renchérir : « Cette absence des concerts en Europe est un problème politique. Les gens croient que nous sommes des politiciens, nous sommes plutôt des artistes, la musique n’a pas de frontières. Nous n’avons pas des parts au sein du gouvernement. Ce ne sont que des cachets que nous avons pour livrer des concerts. Nous avons fait voir aux gens de ne pas nous prendre pour des politiciens et ils ont compris ».
Ce 21 juin 2021, si la pandémie à coronavirus (covid-19) ne s’imposait pas, Werrason prestera au Zénith de Paris – La Villette devant plus de 6.000 personnes.
R(é) écoutez en Podcast le récent passage de Werrason sur Eventsrdc FM
ETIENNE KAMBALA