De la vingtaine révolue, Youssef Branh, slameur et poète rd-congolais, taille stratégiquement son chemin. Visible dans plusieurs rendez-vous culturels organisés à Kinshasa, Youssef, affectueusement appelé Slameur debout, tient à faire de 2018 une année de succès et de référence. Au cours de cette année qui pointe à l’horizon, il envisage mettre sur le marché du livre un recueil des poèmes et un single. « Après avoir évalué la promotion de ce single, je retravaillerai encore mes textes pour enfin larguer un album slam sur le marché », a-t-il annoncé à la faveur d’une interview accordée à Eventsrdc.com.
En quelques phrases, parlez-nous de votre parcours artistique ?
Dès le bas âge, j’ai commencé à prester dans les journées culturelles dans différentes écoles de Kinshasa. A 13 ans, précisément en 1ère année secondaire, je déclamais des poèmes dans des mariages. A la même époque, j’écrivais déjà des poèmes. 4 ans plus tard, avec l’appui de ma sœur, je me suis basé sur l’écriture des romans et des nouvelles, publiés lors des concours littéraires en France. Grâce à Micro Mega, j’ai affectionné le slam à la faveur de notre rencontre à la maison d’édition MédiasPaul. Je fais du slam comme plaidoirie de la liberté d’expression.
Qui est votre modèle ?
J’ai deux modèles. Il s’agit du slameur rd-congolais Micro Mega et du rappeur rd-congolais Youssoupha.
Combien d’œuvres comptez-vous dans votre gibecière ?
J’ai plus ou moins 60 textes slam.
Comment envisagez-vous l’année 2018 ?
Je compte publier un recueil des slams et travailler encore plus avec mes textes afin de sortir un single (clip). Après avoir évalué la promotion de ce single, je retravaillerai encore mes textes pour enfin larguer un album slam sur le marché. Mon souhait est que 2018 soit, pour moi, une année de succès.
Plusieurs chroniqueurs culturels reprochent aux slameurs rd-congolais de faire le rap à la place du slam. Comment analysez-vous cette interpellation ?
Je ne partage pas cet avis des chroniqueurs culturels. Les slameurs font du slam. Ils ont des textes très poétiques. Ils sont des poètes. Cette analyse n’est pas une interpellation pour moi. On ne peut pas comparer « Jésus La star » d’El Georges au slam « Etiké » de Peter Komondua. Moi, je fais du slam, tout court.
Quel message adressez-vous aux jeunes rd-congolais ?
Je les invite à beaucoup lire et à aimer le slam. Je les invite aussi à nous aider dans la vulgarisation de ce style musical au Congo Kinshasa. La jeunesse rd-congolaise doit savoir que le développement de notre pays est aussi basé sur l’appropriation de notre culture. Ne nous laissons pas emporter par des cultures étrangères. Copions ce qui est bon et rejetons ce qui est mauvais.
CINARDO KIVUILA